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LA LIZADEEL PREND UNE PART ACTIVE AU PANEL SUR LES DEFIS CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES EN RDC

Photo du rédacteur: Peter MatondoPeter Matondo

Un important panel  sur les défis actuels dans la prise en charge des survivantes des violences sexuelles en RDC  s’est tenue le lundi 10 décembre 2018 en la résidence de l’Ambassadeur de Suède en RDC. Cette activité qui a réuni des acteurs majeurs de la lutte pour la promotion et la défense des victimes des violences sexuelles s’est déroulée en marge de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme, de la fin des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et des filles et de la cérémonie de remise du Prix Nobel de la Paix 2018 au Docteur Denis MUKWEGE à Oslo en Norvège.

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Les défis dans l’accompagnement judiciaire des victimes

La LIZADEEL qui est un acteur important dans ce domaine a pris une part active aux travaux dudit panel par le biais de son Président, Monsieur Joseph Godé KAYEMBE, une figure de proue et défenseur intrépides de la cause des personnes violées et victimes des violences et discriminations basées sur le Genre en RDC. Dans son allocution, le Président de la LIZADEEL s’est appesanti sur l’assistance légale des victimes des violences sexuelles. Pour Monsieur KAYEMBE, la meilleure prévention des violences sexuelles reste la réhabilitation judiciaire des victimes d’aujourd’hui.

Dans ce volet le Président de la LIZADEEL a mis en évidence les défis à relever. Parmi ces défis figurent la banalisation, la complaisance et la légèreté dans le traitement des cas violences sexuelles par les magistrats et des policiers ; la corruption du personnel judiciaire et de sécurité ; le coût exagéré des procédures à charge des victimes ; la non-exécution des jugements par manque de moyen ; la faible vulgarisation des jugements de condamnation des auteurs des violences sexuelles ; la faiblesse des textes de loi en la matières ; l’absence d’engagement des magistrats et de la police quant à la répression des violences sexuelles ; le manque de dénonciation des cas vécus par la population et les autorités municipales ; etc.

Autres défis à relever

Les autres intervenants du panel se sont penchés sur les volets sanitaires, structurels et de réinsertion socioéconomique des survivants. Pour ces différents volets, les défis majeurs se rapportent à l’accessibilité des victimes  aux soins médicaux ; la carence en personnel qualifié, le manque de vulgarisation quant au certificat médico-légal ; la prise en charge holistique des survivantes ; l’insécurité persistante ; la pauvreté grandissante dans les milieux de base ; les coutumes rétrogrades et la stigmatisation des survivantes par les membres de leurs communautés de base et l’inadéquation des kits de réinsertion.

Les solutions proposées

Les panélistes ont proposé des solutions concrètes aux défis relevés dans les différents volets abordés. Tous se sont mis d’accord que pour y arriver la lutte contre l’impunité s’impose comme solution principale pour mettre fin aux violences sexuelles.

Le Président de la LIZADEEL a préconisé la mise en place d’un cadre de concertation entre acteurs de la lutte contre les violences sexuelles et les autorités judiciaires et la création d’un observatoire de mise en œuvre des lois spécifiques contre les  violences sexuelles. Il a aussi mis l’accent sur la nécessité de la révision de la loi portant protection de l’enfant et la création d’une loi sur le respect de l’intégrité physique de la femme, la lutte contre la corruption des magistrats et du personnel judiciaire. La publication des jugements de condamnation des auteurs des violences sexuelles permettra de dissuader les violeurs potentiels. La sensibilisation des autorités et services de sécurité  en vue d’obtenir un engagement massif dans la lutte contre les violences sexuelles. Il a aussi demandé aux partenaires d’allouer des moyens financiers conséquents aux cliniques juridiques et aux ONG locales pour multiplier les campagnes de sensibilisation.

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S’agissant des autres défis, les panélistes ont plaidé pour le rapprochement des centres de prises en charges des survivantes qui sont souvent trop éloignés ; la formation des spécialistes pour la prise charge ; la mise en place des centres de services intégrés en charge de relayer les différents projets à long terme ; l’implication des communautés locales dans le lutte contre toute forme de discrimination faites aux survivantes et l’adéquation des kits de réinsertion des survivantes pour une meilleure autonomisation. C’est fort de toutes ces recommandations pertinentes que les travaux de ce panel se sont clôturés.

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En effet, c’est grâce à l’Ambassade de Suède que les travaux de ce panel  ont eu lieu à Kinshasa. C’est une preuve marquante de l’engagement de la Suède à la lutte contre les violences sexuelles en RDC et pour le bien être des survivantes qui ont aussi droit à une vie meilleure comme tout être humain

                                                                                                                                                                  Sara PANGASUDI

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