PRES DE 30 CAS DE VIOLS EN 7 JOURS DOCUMENTES PAR LES CAJEM DE LA LIZADEEL
- Peter Matondo
- 21 oct. 2018
- 3 min de lecture
Près de 30 cas de viols ont été enregistrés et documentés par les différents CAJEM de la LIZADEEL de la ville de Kinshasa durant la semaine du 8 au 15 octobre 2018. Le plus grand nombres des cas présentés provenaient des CAJEM Lingwala (6 cas), Njdili (6 cas), Selembao (4 cas) et Nsele (4 cas). On relève 2 cas d’enlèvement, séquestration et viol provenant des CAJEM de Nsele et Selembao et un autre cas d’enlèvement et de viol avec maltraitance physique dans un taxi provenant du CAJEM de Kintambo et de 3 cas d’inceste provenant des CAJEM de Lingwala et Ndjili.
DES ENFANTS EN INSÉCURITÉ DANS LE CADRE FAMILIAL

La famille étant par essence un lieu d’épanouissement et de sécurité pour tout enfant perd petit à petit ses lettres de noblesses à Kinshasa. Traditionnellement connue pour être un havre de paix et un lieu de refuge, les cas recensés démontrent que le cadre familial s’est transformé en cadre infernal pour certaines victimes qui y ont subi des abus innommables. Mais la LIZADEEL s’insurge contre le mauvais traitement infligé aux victimes au sein du cadre familial et leur apporte son soutien inconditionnel.
Un cas de viol odieux et hors du commun a été enregistré par le bureau national de la LIZADEEL dans la commune de Lingwala. Trois filles d’une même famille ont été violées par leur propre père nommé LIKEMBE, âgée de 62 ans. Plus d’une personne s’interroge sur l’état mental de ce géniteur qui s’est accoutumée à violer de manière systématique ses propres filles âgées respectivement de 13, 10 et 6ans sans aucun scrupule. Les fait renseignent que ce psychopathe n’en est pas à son premier forfait. En son temps il abusa de sa fille aînée de 21 ans qu’il engrossa à 2 reprises. Actuellement cette dernière vit à Lufu dans le Kongo Central près de la frontière angolaise avec sa mère. Les trois dernières ont elle aussi subi le même traitement dégradant de la part de leur père. Elles se sont résolues de garder silence imposé par leur bourreau qui usait de menaces et de violences physiques. Le violeur a été pris en flagrant délit par l’une des voisines qui observait les fait du haut de la fenêtre de sa chambre. Le criminel est actuellement aux arrêts en attendant son procès.
La LIZADEEL a volé au secours des victimes en les référant à l’Hôpital militaire du Camp Lufungula. De ces trois victimes, c’est la cadette de 6 ans qui se trouve dans un état inquiétant car elle a contractée plusieurs Infections graves et sévères qui exigent des soins particuliers et suivi permanent.
En effet ce cas mérite d’être bien traité par la justice et que ce violeur de père passe le reste de ses jours derrière les barreaux. Et les avocats de la LIZADEEL sont à pied d’œuvre pour que justice soient faite en faveur de ces pauvres victimes.
La LIZADEEL apporte son assistance à une victime traumatisée

Le Centre d’Assistance Judiciaire et Psychosociale pour Mère et Enfant CAJEM en sigle clinique juridique de la LIZADEEL de la commune de Nsele avait récemment enregistré un cas de viol sur fille de 13 ans. La victime a été kidnappée et violée par un homme de 34 ans nommée Francis. Après ce viol accompagné de violence physique la victime est rentrée chez ses parents en larmes. Pendant qu’elle expliquait le drame qu’elle venait de connaitre sa propre mère après l’avoir entendu, l’a non seulement insultée mais aussi torturée. Le cadre familial supposé être un havre de paix pour la survivante s’est transformé en véritable enfer. La jeune fille totalement déséquilibrée va se réfugier chez son oncle car selon elle sa mère s’est révélée être plus cruelle que son violeur.
Selon les rapports des psychologues de la LIZADEEL qui l’ont accompagné la survivante, la jeune fille se trouve dans un état de stress traumatique. Elle a développé un sentiment de culpabilité, de déni et de rejet, surtout à l’endroit de sa mère. Elle a aussi été envahie par la peur la colère et la déception. Pour l’aider les psychologues de la LIZADEEL ont usé de la thérapie de soutien, la psychoéducation et la relaxation.
Si un enfant se retrouve en insécurité dans sa propre famille l’on se demande bien où va la société congolaise et comment entrevoir des lendemains meilleurs pour la jeunesse.
SARA PANGASUDI
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